Le «sex blues», qu’est-ce que c’est?

Selon une étude tirée du Journal of Sexual Medecine, 46% des femmes vivraient une dysphorie post-coïtale aussi appelé le «sex blues» se traduisant par un sentiment de tristesse et de mélancolie après la relation sexuelle. Si tu as l’impression de faire partie des ces statistiques, cette chronique est pour toi!

Déséquilible hormonal

La dysphorie post-coïtale, aussi appelé le «sex blues», est un phénomène assez courant qui transporte la femme dans un état presque dépressif après l’acte sexuel. Vous avez sans doute déjà vu quelques scènes de films où l’on voit une femme en pleure après avoir fait l’amour. Non loin de la réalité, ces extraits représentent bel et bien ce que plusieurs vivent dans leur chambre à coucher.

Les recherches démontrent qu’il n’y a pas vraiment de lien entre le niveau de satisfaction sexuelle et l’intensité du cafard post-coïtal. Ce sentiment de tristesse, de mélancolie, d’anxiété et/ou d’irritabilité serait plutôt dû à un déséquilibre hormonal. En effet, après la relation sexuelle, le cerveau est censé libérer une dose d’endorphine, une hormone responsable du bonheur et du sentiment de bien-être. Or, pour certaines femmes, cette sécrétion hormonale serait instable et c’est ce qui entraînerait une dysphorie post-coïtale.

Autres causes possibles du «sex blues»

Il faut savoir que peu de recherches ont été effectuées sur le sujet donc les causes possibles du «sex blues» demeurent, encore aujourd’hui, imprécises. Certains chercheurs parlent également d’un lien entre le type d’attachement initialement rattaché à l’enfant et étendu au couple une fois adulte. Sans nécessairement vous plonger dans les détails plus techniques, sachez simplement qu’il existe quatre styles d’attachement: le sécurisé (faible niveau d’anxiété quant à la relation), le préoccupé (où l’anxiété est élevée mais dont l’évitement envers le partenaire est faible), le détaché (faible anxiété, évitement émotionnel élevé) et le craintif-évitant (anxiété et évitement élevés).

L’étude révèle donc un lien assez significatif entre le type d’attachement craintif-évitant et la dysphorie post-coïtale. En effet, les personnes très anxieuses ont tendance à se questionner sur le sentiment amoureux de leur partenaire et craignent couramment d’être rejetées. Comme la relation sexuelle est un moment d’intimité et d’investissement notoire, il devient généralement naturelle chez ces personnes d’être tourmentées après l’amour.

Autre hypothèse qui ne s’est cependant pas avérée très significative: les personnes plus réactives émotionnellement et ayant davantage de la difficulté à s’affirmer seraient plus prédisposées à vivre le «sex blues». La fusion des partenaires qu’entraîne la relation sexuelle peut déclencher un sentiment de séparation déchirante lorsque celle-ci se termine. Cette perception est accentuée par une sensibilité et une vulnérabilité plus grande face aux émotions négatives.

Finalement, il ne faut pas négliger les conséquences néfastes que peuvent avoir les abus sexuels pendant l’enfance et les risques de souffrir du syndrome de dysphorie post-coïtale à l’âge adulte.

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(Cette chronique sexologique est également publiée sur Canal Vie.)

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